Le renforcement des capacités de l'IE en Afrique se dirige vers l'Afrique de l'Est
L'Internationale de l'Education en Afrique (IE) a organisé un atelier sous-régional de renforcement des capacités de deux jours pour l'Afrique de l'Est. L'atelier s'est déroulé du 15 au 16 septembre 2021. Il a réuni plus de 40 responsables syndicaux de premier plan, des femmes et des jeunes dirigeant.e.s du Kenya (KUPPET, KNUT, UASU), du Rwanda (SNER, SYNEDUC, SYPERWA), de Tanzanie (TTU), de l'Ouganda (UNATU) et de Zanzibar (ZATU).
Ce deuxième atelier d'une série d'ateliers destinés aux organisations membres de l'IE en Afrique visait à renforcer la capacité des organisations membres à s'engager plus efficacement dans les domaines de la politique, du dialogue social et de la négociation collective, à améliorer la capacité des organisations membres à organiser et à mobiliser leurs membres grâce à l'utilisation des technologies numériques, et à encourager l'unité, la collaboration et la solidarité entre les organisations membres de l'IE dans les différents pays, dans les zones de l’IERAF et dans la région.
Dans son discours d'ouverture, le Dr Dennis Sinyolo, Directeur Régional de l'IE, a déclaré que le renforcement des capacités des enseignants pour l'enseignement à distance et hybride est une nécessité. Il a souligné que la technologie ne peut pas remplacer les enseignants, mais qu'avec une utilisation appropriée, elle peut être un outil puissant pour améliorer leur travail. Il a encouragé les membres à utiliser le Cadre de l'IE Afrique sur l'enseignement et l'apprentissage hybrides et à distance, adopté en mai, afin d'informer et de soutenir le plaidoyer national et d'autres efforts.
Il a ensuite exhorté les gouvernements à :
- investir dans des mesures de protection et de prévention, y compris des vaccins pour tous ceux qui en ont besoin ;
- respecter les critères de financement de l'éducation convenus au niveau international, à savoir investir au moins 20 % du budget national ou au moins 6 % du PIB dans l'éducation ;
- fournir des infrastructures et des équipements scolaires adéquats, impliquer les enseignants et leurs syndicats dans une véritable politique sociale et,
- respecter les normes internationales du travail, ratifier et appliquer pleinement les conventions fondamentales de l'OIT, en particulier la convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical et la convention 98 sur le droit d'organisation et de négociation collective.
L'atelier a également donné l'occasion aux participants d'analyser les forces, les faiblesses et les opportunités de rajeunissement, de croissance et de développement de leurs syndicats ; d'améliorer leurs compétences en matière de plaidoyer et de lobbying afin de pousser les gouvernements à respecter leur engagement en faveur d'une éducation équitable et de qualité pour tous d'ici 2030 ; de mieux gérer leurs syndicats et d'améliorer la prestation de services aux membres ; et de travailler davantage en collaboration avec des syndicats frères dans nos pays et dans la sous-région.
Les syndicats participants ont jeté les bases d’un plan stratégique qui sera mis en œuvre et révisé en 2023. Des ateliers similaires seront organisés pour l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale et les pays arabophones.
« L'unité et la collaboration sont absolument essentielles si nous voulons surmonter les défis actuels et futurs auxquels est confronté le mouvement syndical enseignant en Afrique. a déclaré M. Sinyolo. « Une agression contre l’un d’entre nous est une agression contre tous » a-t-il conclu.
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