Enseignement primaire et secondaire
Introduction
L’Internationale de l’Education (IE) est la voix du secteur de l’éducation sur le plan mondial ; elle représente les enseignant(e)s et les autres employé(e)s de l’éducation à tous les niveaux – de l’éducation de la petite enfance à l’enseignement supérieur. En tant que plus grande fédération syndicale internationale (FSI) et seule représentante des employé(e) de l’éducation dans presque toutes les régions du globe, l’IE unit tou(te)s les enseignant(e)s et autres employé(e)s de l’éducation, et relaie leur point de vue collectif sur la politique éducative, la profession, les conditions d’emploi, et autres questions connexes.
L’IE s’inspire des principes de la démocratie, des droits humains et de la justice sociale. Elle est indépendante des gouvernements et des organisations intergouvernementales internationales. Elle est autonome et n’est influencée ou contrôlée par aucun parti politique, ou groupement idéologique ou religieux. L’IE promeut et protège les droits de tou(te)s les enseignant(e)s et autres employé(e)s de l’éducation, et se mobilise en faveur d’une éducation de qualité pour toutes et tous. L’éducation doit servir les valeurs de la société au niveau local et mondial, et répondre aux besoins culturels, démocratiques, sociaux et environnementaux. Il est extrêmement important d’inculquer ces valeurs à un âge précoce, dans la mesure où elles constituent la base d’une vie tournée vers une participation civique et une citoyenneté actives.
L’IE est convaincue qu’il faut promouvoir l’éducation en tant que droit humain et bien public. Que ce soit à l’échelle locale, régionale ou nationale, c’est aux gouvernements démocratiquement élus qu’il incombe de veiller à ce que l’éducation gratuite et universellement accessible dispose des ressources appropriées et soit constamment mise à jour et développée. Les autorités publiques doivent chercher à améliorer constamment la qualité du système éducatif, en établissant et en mettant en œuvre un cadre législatif qui assure un service de haute qualité, des normes professionnelles, un accès pour tou(te)s et un système de gouvernance représentatif.
L’IE s’oppose à la détérioration du secteur de l’éducation par la privatisation et la commercialisation. La tendance à la privatisation menace l’initiative Education pour Tous en transformant l’éducation, qui est un service public, en marchandise. En effet, elle en réserve l’accessibilité aux seuls élèves les plus privilégiés.
Lorsque l’Etat n’est pas en mesure de dispenser une éducation de qualité pour toutes et tous, une solidarité internationale forte doit alors entrer en jeu. Ceci est essentiel pour la réalisation des Objectifs de l’EPT définis à Dakar et des OMD liés à l’éducation, mais également des Objectifs de développement durable approuvés en 2015. Les Etats ou territoires ayant un système politique fragile, les Etats faillis, les Etats frappés par la violence ou des catastrophes naturelles, les territoires contestés ou les régions dirigées de manière non démocratique ont besoin d’une aide et d’une assistance internationales pour bâtir des systèmes éducatifs essentiels à leur développement social et économique.
Dans la mesure où chaque citoyen(ne) de chaque Etat a le droit de bénéficier d’une éducation de qualité, le combat pour dispenser une éducation qui réponde aux besoins des différents élèves résidera au cœur de l’apprentissage tout au long de la vie – de l’éducation de la petite enfance à l’enseignement supérieur, en passant par l’enseignement primaire et secondaire. L’enseignement de qualité constitue l’une des pierres angulaires de l’éducation de qualité. Par conséquent, il est nécessaire de former et de qualifier correctement les enseignant(e)s à tous les niveaux de l’enseignement, et de leur offrir l’opportunité de poursuivre leur développement professionnel tout au long de leur carrière.
Politique
Parmi les résolutions adoptées lors des Congrès mondiaux de l’Internationale de l’Education, aucune ne concerne spécifiquement l’enseignement primaire et secondaire. La politique de l’IE en la matière est explicitée dans le Document politique sur l’éducation, qui est mis à jour et amendé lors de chaque Congrès mondial.
Activités
Dans la mesure où les affiliés de l’IE comptent parmi leurs membres un nombre considérable d’enseignant(e)s du primaire et du secondaire, parmi d’autres travailleurs/euses de l’éducation, la grande majorité des activités de l’IE sont directement liées à ces secteurs de l’éducation.
A titre d’exemple, la campagne Uni(e)s pour l’éducation a permis d’intégrer un Objectif de développement durable positif sur l’éducation : l’Objectif n° 4. Cette campagne, qui a été la plus importante et la plus efficace jamais organisée par l’IE, a particulièrement mobilisé les employé(e)s de l’éducation du primaire et du secondaire. Elle repose sur les trois piliers suivants : un enseignement de qualité, des outils de qualité pour l’enseignement et l’apprentissage, et des environnements de qualité pour l’enseignement et l’apprentissage.
Cette campagne se poursuit, notamment à travers la lutte contre la privatisation et la commercialisation de l’éducation. D’aucuns tentent d’accroître la présence des principes et des forces du marché dans le secteur de l’éducation. Cela se manifeste notamment par le recours aux outils, à la terminologie et aux techniques d’évaluation fondés sur la logique de marché dans les écoles publiques, mais également par la promotion des tests standardisés et de la privatisation totale ou partielle.
Les nouvelles méthodes visant à gérer les enseignant(e)s comme dans une entreprise favorisent la déprofessionnalisation. Elles mettent à mal les enseignant(e)s en réduisant la marge de manœuvre dont ils/elles disposent pour exercer leur profession. L’IE promeut la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant (1966), qui s’attache à préserver et à développer la contribution professionnelle des enseignant(e)s en protégeant leur autonomie, et en défendant l’idée qu’ils/elles doivent bénéficier d’une formation de haute qualité et être en mesure d’adapter les programmes scolaires et les méthodes d’enseignement aux besoins des élèves. En outre, cette Recommandation indique clairement que l’éducation a vocation à favoriser la tolérance, les droits humains et la démocratie, et pas seulement à transmettre un nombre restreint de compétences facilement mesurables.
La déprofessionnalisation représente un important vecteur de stress et figure parmi les raisons qui poussent de trop nombreux/euses enseignant(e)s à quitter la profession. Il devient également difficile de recruter suffisamment d’enseignant(e)s pour pallier la pénurie d’enseignant(e)s qui fait rage dans nombre de pays.
Le travail considérable accompli par l’IE pour défendre les droits humains des enseignant(e)s et autres travailleurs/euses de l’éducation est souvent axé sur les activités des travailleurs/euses de l’enseignement primaire et secondaire. Outre son soutien aux travailleurs/euses qui subissent des attaques ou sont jeté(e)s en prison, l’IE se mobilise également en faveur de la négociation collective et de l’ensemble des droits syndicaux et humains, et notamment du droit à l’éducation.
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